Contentieux climatique

Le Comité des droits de l'homme des Nations unies a rendu le 23 septembre 2022 une décision inédite qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles actions en matière de justice climatique.

Il a en effet estimé que l'incapacité de l'Australie à protéger de manière adéquate les indigènes des îles du détroit de Torres contre les effets néfastes du changement climatique violait leurs droits de jouir de leur culture et portait atteinte à leur vie privée et familiale. L'organe de l'ONU a considéré que, malgré les actions déjà entreprises par l'Australie telles que la construction de nouvelles digues, des mesures supplémentaires appropriées étaient nécessaires pour conjurer un risque pour la vie des insulaires.

Le Comité a demandé à l'État australien, à titre de réparation, de les indemniser pour le préjudice subi, d'engager des consultations significatives avec leurs communautés pour évaluer leurs besoins et de prendre des mesures pour garantir leur existence sûre sur leurs îles respectives.

C’est la première fois qu’un organe international juge que le fait pour un Etat de ne pas suffisamment agir contre les effets du changement climatique revient à violer les droits de l’homme en vertu du droit international.